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Bras de fer entre la France et la commission européenne sur le maïs transgénique. envoyé par ECODURABLE le 23/01/2009 @ 23:52
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La commission européenne vient de lancer des procédures d'autorisation pour plusieurs maïs transgéniques. Elle s'en prend aussi à notre mesure de sauvegarde. Qu'est-ce que ça veut dire ?
Ca veut dire que, après la présidence française de l'Union, la guerre est rouverte entre la Commission et les Etats membres sur les OGM. Quelle est la situation ? Eh bien nous, en France, nous ne cultivons plus d'OGM depuis un an. En 2007, du maïs OGM Mon810 avait été planté sur 22.000 hectares. Mais l'an dernier, en 2008 : autorisation suspendue par le gouvernement. C'est ça, notre mesure de sauvegarde. Et comme il faut s'en justifier auprès de l'Europe, la France, l'an dernier, a transmis à Bruxelles tous les documents appuyant sa décision : documents épluchés par les experts scientifiques européens, les experts de l'EFSA, l'agence européenne de sécurité des aliments. Et voilà que fin 2008, cette agence conclut que nos arguments ne tiennent pas la route, qu'il n'y a pas d'éléments scientifiques nouveaux justifiant que ces cultures OGM soient gelées chez nous. Et donc, en tout logique, la commission vient de tout remettre sur le tapis !
Alors là, c'est d'autant plus difficile à avaler pour la France que, pendant ces 6 derniers mois, pendant que la France présidait l'Europe, les 27, poussés par notre ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, avaient beaucoup avancé dans notre sens, en clair dans le sens du principe de précaution.
Comment ça peut évoluer, cette affaire ?
A court terme, le calendrier va être essentiel. Je vous passe les détails des prises de décisions, entre Bruxelles et les Etats membres, c'est très complexe. Et puis il y a le calendrier de la nature... Les semis de maïs, c'est bientôt, en avril mai. La commission a peu de chances d'imposer ses vues dans des délais aussi courts. Donc vraisemblablement pas de maïs OGM en France cette année.
L'info en plus: la commission européenne s'en prend pour les mêmes raisons, à la Hongrie et à la Grèce. Brigitte Béjean |
ZOOM sur la nouvelle secrétaire d'Etat à l'Ecologie : Chantal Jouanno. envoyé par ECODURABLE le 23/01/2009 @ 23:49
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Chantal Jouanno, 39 ans, arrive au gouvernement. Elle a été nommée hier pour remplacer Nathalie Kosciusko Morizet au poste de secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Qui est-elle ?
Une bûcheuse, un peu sèche, très directe, le pendant en brune de la blonde qu'elle remplace. Ex-sportive de haut niveau (12 fois championne de France de Karaté) et mère de famille (3 petits à la maison, dont des jumeaux). Chantal Jouanno, c'est ce qu'on appelle une technocrate. Parcours étudiant un peu désordonné, un peu long, mais elle sort finalement de l'ENA il y a tout juste 10 ans. Direction, le ministère de l'Intérieur. Elle commence une carrière de sous-préfète, en province mais rapidement, début 2002, elle rejoint la place Beauvau et Nicolas Sarkozy. Un an plus tard, elle est devenue sa plume. Elle lui écrit tous ses discours. On parle de police, de sécurité routière, mais pas d'écologie. Et puis voilà qu'un jour, Claude Guéant lui demande de se mettre au développement durable. Alors là, vraiment, elle n'y connaît rien. Eh bien ce n'est pas grave, elle va tout apprendre. 4 ans de développement durable au côté de Nicolas Sarkozy, et la dernière année passée à la tête de l'ADEME.
Donc aujourd'hui, c'est une femme qui connaît ses dossiers ?
Oui, elle les connaît par coeur, et elle connaît tout le monde. Pendant le Grenelle de l'Environnement, en 2007, elle a suivi toutes les tables rondes pour l'Elysée. Les associations écologistes ont bien accueilli cette arrivée. Elle est jugée compétente, à l'écoute, facilitatrice. Voilà une belle arrivée en pleine lumière médatique. Ces deux lois Grenelle, qui sont encore au milieu de leur parcours au Parlement, elle les connaît par coeur. Et c'est elle, qui sera aux manettes, avec Jean-Louis Borloo, pour leur mise en application.
L'info en plus : la loi Grenelle 1 arrive devant le sénat mardi prochain Brigitte Béjean |
Comment vont les abeilles? envoyé par ECODURABLE le 21/01/2009 @ 21:18
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Comment vont les abeilles? Cela fait des années que les apiculteurs dénoncent les effets de certains pesticides sur les abeilles.. Elles sont donc surveillées et comptées de près.. Vous nous révélez ce matin, Brigitte Béjean , que ça ne va pas mieux?
Non, la surmortalité des abeilles continue... Pas partout, heureusement. Principalement dans l'est de la France, et dans les régions de grandes cultures, comme la vallée du Rhône. Dans ces régions, mortalité très importante encore en 2008, de 30 à 35%. Ce qui se ressent évidemment sur la production de miel. On a produit 22.000 tonnes de miel l'an dernier. C'est un léger mieux : 2.000 tonnes de plus, mais on est encore très loin des chiffres des années 95, où on produisait 32 ou 33.000 tonnes.
Et pour les apiculteurs, c'est toujours un insecticide le principal suspect : le Cruiser autorisé depuis un an en France, avec beaucoup de précautions d'usage, mais autorisé. Le ministère de l'agriculture, lui, a de nouveau donné le feu vert, il y a tout juste un mois. Les agriculteurs peuvent l'utiliser pour les semis de printemps, jusqu'au 15 mai...
S'il y a des précautions d'emploi, les abeilles devraient être protégées?Eh bien c'est précisément là-dessus que les apiculteurs ont des doutes. Normalement, on doit semer avec un semoir spécial, muni d'ailettes qui renvoient les poussières vers le sol pour éviter la prolifération du Cruiser dans l'air à des kilomètres à la ronde. Oui , mais apparemment, à peine la moitié des agriculteurs seraient équipés de ces semoirs.
Il est interdit d'utiliser le Cruiser plus d'un an sur trois sur la même parcelle parce qu'il persiste dans le sol deux ou trois ans. Oui, mais qui va contrôler ça? Les apiculteurs se plaignent de ne même pas avoir les résultats du suivi de 2008.
Enfin, c'est l'Allemagne, qui avait mené les études pour homologuer cette molécule et la France avait suivi. C'est ce qu'on appelle une homologation par reconnaissance mutuelle. Or l'Allemagne a fait marche arrière, et retiré cette homologation. Les apiculteurs demandent à la France de faire pareil, et d'interdire le Cruiser.
L'info en plus : c'est peut-être un argument économique qui l'emportera. Des chercheurs ont chiffré la valeur de la pollinisation des plantes par les insectes dans le monde... 153 millards d'euros! Brigitte Béjean |
Bonnes idées des enfants sur l’écologie. envoyé par ECODURABLE le 21/01/2009 @ 20:16
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Les enfants se préoccupent, sans doute plus que nous, de l'état de notre planète. Et ça se voit, depuis des années, quand on scrute leurs préoccupations.
Oui, nous nous sommes posés cette question, sur les enfants et l'écologie, à l'occasion d'un colloque organisé aujourd'hui par la chaîne pour enfants Gulli, sur la responsabilité des médias en matière de développement durable. Que savent nos enfants sur l'environnement? Se sentent-ils concernés? Ont-ils de bonnes idées? Alors d'abord, des idées ils en ont depuis longtemps. Pour preuve, j'ai épluché les propositions de loi du Parlement des enfants depuis l'an 2000. Eh bien, depuis l'an 2000, depuis 9 ans, il y a tous les ans des propositions de loi qui montrent leur souci de la santé de notre terre. En l'an 2000, loi votée par la majorité des enfants : protéger l'eau. Améliorer la protection de l'eau des rivières en renforçant le contrôles des rejets, industriels et domestiques. L'année suivante, une classe proposait de faciliter le tri des déchets. Il y a 8 ans ! Et puis ainsi de suite, chaque année. On voit bien à travers ces propositions de loi du Parlement des enfants que ce sont eux qui nous mettent la pression.
Lutter contre les marées noires et les dégazages, lutter contre la déforestation. Proposition d'une classe corse. Protéger les récifs de corail. La loi des enfants de 2005, je vous la cite : lutter contre la pollution due aux sacs plastiques en rendant obligatoires l'utilisation de sacs biodégradables. Ce n'est pas fait encore, souvenez du débat tout récent, "taxons les sacs plastiques", c'est tout récent, c'était l'automne dernier, et ça n'a finalement pas été retenu. Pour la dernière édition, une loi pour protéger les enfants des ondes des portables.
Et à l'école, on en parle, du développement durable?
Oui, aujourd'hui, c'est même largement au programme. Une sensibilisation qui marche très bien, c'est de faire venir une personnalité. Le photographe Yann Arthus Bertrand, par exemple, fait ça ou encore Nicolas Vanier, l'aventurier du grand Nord. Il sera d'ailleurs à ce colloque de Gulli tout à l'heure. Alors lui, il a même participé à la création du site internet lecoleagit. c'est le Grenelle de l'environnement des juniors. Alors j'ai cherché aussi une idée vraiment novatrice, émise par un enfant. J'en ai trouvé une. Un enfant qui visitait le journal Mon Quotidien, la semaine dernière. C'est un garçon il est au CM2, 10 ans, et son idée, c'est du bon sens, et probablement facile à réaliser. Il propose de fabriquer de l'énergie avec les tapis roulants des centres commerciaux. |
Seine: élargir le fleuve pour pouvoir faire passer des convois de 3.000 tonnes. envoyé par ECODURABLE le 21/01/2009 @ 20:13
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Imaginez que nous quittons Paris en remontant la Seine vers l'est, dans un de ces immenses convois de barges de 3.000 tonnes. On passe à Montereau, mais quelques kilomètres plus loin, à partir de Bray-sur-Seine, ça coince. Car après Bray, il y a trop de méandres, trop de courbes. Les convois de 180 mètres de long ne passent. C'est dommage, ce goulot d'étranglement. Car 20 km plus loin, il y a un pôle économique en plein essor. Le pôle de Nogent-sur-Seine. On y trouve : le groupe Souflet, le plus gros exportateur de malt d'Europe, rien que ça, des céréaliers, industriels, du commerce, des carrières de sable et de gravier. Alors le port de Nogent se développe, c'est vrai. 60.000 tonnes de frêt en 2006. Presque quatre fois plus l'an dernier. Mais il est bridé, le développement. Car toutes ces marchandises sont expédiées uniquement sur des petits bateaux. Maximum 1.000 tonnes par convoi. Ce n'est plus tenable, les acteurs économiques ont besoin qu'on aménage en grand gabarit les 20 derniers kilomètres pour faire passer des convois de 3.000 tonnes.
Et alors, est-ce que ca va se faire? Ca, c'est le gouvernement qui le dira. Un rapport doit être remis aujourd'hui au secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau. Les travaux seront importants. Il va falloir shunter, court circuiter des méandres afin de passer en ligne droite. En tout cas, c'est un projet conforme au Grenelle de l'environnement car un seul convoi de barge, c'est 100 camions de moins. Coût estimé de ce chantier : 150 millions d'euros. Brigitte Béjean |
Point sur les arguments des pro-environnement à propos du futur tracé de la Ligne Grande Vitesse dans le Sud Est. envoyé par ecodurable le 17/01/2009 @ 12:03
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La future ligne à grande vitesse qui va relier Paris à Nice en quatre heures mobilise les défenseurs de l’environnement. Pourquoi ? C’est la question environnement du jour
Le gouvernement doit bientôt annoncer le tracé retenu pour cette ligne à grande vitesse. Il y a deux tracés qui sont en concurrence et il y a de lourds enjeux environnementaux.
Le tracé nord lui évite la côte. La ligne tout près d’Aix-en-Provence, passe en plein milieu du Var, pour rejoindre Nice. Et puis le tracé sud, lui, longe la côte donc d’abord Marseille puis Toulon puis Nice. Seulement voilà, cette semaine, le président du conseil général des Alpes-Maritimes, Niçois, a annoncé que le choix était fait et que ce serait le tracé nord. Alors là, rien de tel pour que les élus des Bouches-du-Rhône et du Var, tout à coup, se souviennent que ce fameux tracé nord a de virulents opposants. On reprend donc leurs arguments.
Alors les opposants, il y en a tout au long de ce tracé, c’est bien ça ?
Il y a au moins une quinzaine d’associations. Par exemple, pour la défense de la montagne Sainte-Victoire. Il y a là évidement un site exceptionnel et puis il y a aussi des vignerons qui ne veulent pas du TGV. Ensuite dans le Var, tout au long du trajet, une vingtaine de communes qui craignent pour leurs terres agricoles, 2 000 hectares menacés. Et puis une ligne TGV en pleine campagne, et bien ça fait souffrir la faune et la flore qui sont exceptionnelles dans la région, il y a des zones classées Natura 2000. Ca peut mettre en danger certaines nappes phréatiques, des forages et des puits particuliers dans une région qui manque déjà d’eau. Alors vraiment, là c’est vrai, ça grogne fort en attendant la décision. Et puis sur cette ligne, il y a trois ministres de l’aménagement du territoire, tous à l’UMP, deux anciens titulaires, Jean-Claude Gaudin à Marseille et à l’autre bout, Christian Estrosi à Nice, et entre les deux à Toulon sans doute le moins à l’aise l’actuel détenteur du portefeuille, Hubert Falco. Hubert Falco d’ailleurs qui promet une réunion de concertation avec Jean-Louis Borloo dans les prochains jours, merci Brigitte Béjean. |
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