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Combien de temps faudra-t-il pour éliminer les stocks de vieux pneus usés en France ? envoyé par Ecodurable le 09/03/2009 @ 20:31
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C'est un chantier gigantesque qui vient de commencer il y a quelques mois... Se débarrasser enfin de tous les vieux stocks de pneus usagés, et les recycler. C'est ce qu'on appelle les stocks historiques, d'avant le recyclage obligatoire, donc d'avant 2004. Un travail de recensement assez pointu a été mené : il y a, en France, 61 stocks historiques orphelins, 80.000 tonnes de pneus et on ne peut pas les laisser pourrir sur place. C'est dangereux en cas d'incendie, des petites bêtes plus ou moins sympathiques y pullulent : les rats, les moustiques...
Et puis, tout de même, ces pneus, c'est de la matière valorisable : - soit broyé pou faire du granulat, genre terrain de sport ou aire de jeux pour les enfants - soit brulé comme combustibles pour les cimenteries - ou alors on les garde entiers, et on fabrique avec des murs de soutènement, par exemple..
Ce gigantesque chantier, tenez-vous bien, il y en a pour 8 ans ! Ceux qui s'en occupent, c'est l'association Recyvalor. Association créée l'année dernière, sous l'impulsion de Nathalie Kosciusko-Morizet, et qui regroupe tous les acteurs de la filière auto, ainsi que les pouvoirs publics.
Et là, ils ont attaqué l'un des plus gros morceaux, le site de Vitrolles ? Oui, à 30 km de Marseille : 2.300 tonnes de pneus... Imaginez, cela fait 320.000 pneus... Un hangar plein, jusqu'au plafond, et qui déborde, qui déborde, des pneus partout sur le terrain.. en pleine zone industrielle. Ils y sont depuis tout juste un mois, ils en ont déjà enlevé plus de 800 tonnes. Il y en a encore pour 2 mois. Les vieux pneus sont brulés, comme source d'énergie, dans deux cimenteries de Lafarge. Et celui qui doit bien rigoler aujourd'hui, c'est l'ancien propriétaire, qui se faisait payer pour reprendre les vieux pneus... Il a tout laissé sur place, et il est parti sans laisser d'adresse. |
La voiture verte de demain. envoyé par ECODURABLE le 06/03/2009 @ 23:43
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 Preuve est faite cette semaine, au Salon automobile de Genève, que la voiture de demain sera plus verte, ou ne sera pas, crise oblige. Du coup, le système stop and start est devenu un must, mais il n'est pas encore généralisé ?
C'est vrai que tous les constructeurs, quasiment, s'y mettent, plus ou moins vite. Vous savez, c'est ce système qu'on appelle aussi stop and go. Un équipement pas très cher, qui coupe le moteur quand vous êtes à l'arrêt, au feu ou dans un bouchon et redémarre aussi souplement dès que vous repartez. Il y a 10 ans, seuls les spécialistes auto ou environnement, connaissaient ça, et franchement, il y a encore 3 ou 4 ans, on avait l'impression que c'était de la science fiction.
Urgence climatologique, crise pétrolière, crise tout court. Là, franchement, les constructeurs mettent les bouchées doubles. Les Japonais Toyota et Honda plutôt en avance. Mais les autres suivent. La première voiture française équipée, c'est une Citroën C3. Mais aujourd'hui, si on en trouve chez tous les constructeurs, c'est plutôt dans le haut de gamme, dans les véhicules hybrides, qui sont plus chers, ou alors dans des gammes spécifiques, les gammes qui se revendiquent plus propres. Et chacun promet de s'y mettre en plus grande série, oui oui bientôt. Genre 2011, 2012.
Pourquoi ne pas aller encore plus vite? On la maîtrise bien, cette technolgie. Le WWF a d'ailleurs écrit aux deux constructeurs français, il y a quelques semaines, pour leur demander d'en équiper toutes les voitures dès l'an prochain. De ne pas en faire une option verte, mais un équipement de base.
Est-ce que ça permet un vrai gain de consommation ?
Oui. Surtout en ville. En général, - 10 à 15% ! Et Peugeot explique d'ailleurs que un re-démarrage, ça consomme comme 3 secondes de ralenti. Donc 4 secondes d'arrêt au feu, vous êtes déjà gagnant.
L'info en plus : la deuxième génération de stop and start arrive déjà. Elle récupère l'énergie lors du freinage. B. Bejean |
Une opération de comptage des escargots lancée par le Muséum d'histoire naturelle. envoyé par ECODURABLE le 05/03/2009 @ 19:41
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 Après la grande opération de comptage des papillons dans les jardins, lancée il y a 3 ans, le Muséum d'histoire naturelle lance une opération de comptage des escargots et des limaces, toujours dans les jardins des particuliers. Comment ça marche et à quoi ça sert ?
Ca va servir à récolter des données d'une ampleur inégalée. Car en fait, on a très peu de données, sur les mollusques de nos jardins. C'est inédit, une telle expérience de science participative avec le grand public. Le Museum, avec l'association Noé Conservation, a maintenant, en effet, trois ans de recul sur le comptage des papillons. Un vrai et franc succès, 4.000 jardins suivis, des données très justes, très précises, parfaitement exploitables. Donc cette année, on renouvelle les papillons, et on lance escargots et limaces. Mais c'est un défi. Parce que le papillon, c'est très sympatique, mais l'escargot, un peu moins. Et en plus, ca grignotte les salades.
Et comment on fait pour les compter, on ne va pas soulever chaque feuille et chaque brin d'herbe ?
Non, évidemment. Alors c'est une démarche en trois temps : 1. On inscrit son jardin sur le site de Noé Conservation 2. On imprime les fiches d'identité des escargots, il y en aura 31 espèces, avec des photos. Et 3, au jardin. Alors d'abord, avec la fiche d'inventaire. Et à chaque qu'on croise une espèce différente, on la coche. Il y en a des plats, des striés, des tachetés, des blancs. Il y en a même un qui s'appelle velouté, parce qu'il a des poils sur la coquille. Ensuite, pour le comptage proprement dit, le recensement, c'est très simple: on met une planche par terre dans le jardin. On attend trois semaines, on la retourne et on compte les escargots et limaces qui sont dessous. Enfin, on reporte ses observations sur le site de Noé Conservation, trois fois dans l'année, en avril, en été (juillet ou août) et en octobre. Le tout sera aussitôt transmis aux spécialistes du Museum d'Histoire Naturelle.
L'info en plus : l'opération sera lancée le jour du printemps, le 21 mars, avec une conférence destinée au grand public, au siège de l'assocation Nature-Parif, à Paris. B. Béjean |
Mutualiser le transport de marchandises pour faire rouler moins de camions, est-ce que cela peut marcher ? envoyé par ECODURABLE le 04/03/2009 @ 21:33
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 Dans le Morbihan, les entreprises agro-alimentaires s'organisent ensemble pour rationaliser leurs livraisons... L'idée, c'est de faire rouler moins de camions.
Vous voyez le principe du co-voiturage... L'un fait un trajet en voiture, l'autre a besoin de faire un trajet en voiture.. Si on parvient à les faire se rencontrer, c'est bon pour tout le monde... Moins cher et moins de pollution... Eh bien là, c'est exactement la même idée... Le Conseil Général du Morbihan, qui porte ce projet avec la chambre de commerce, se vante d'avoir inventé le "co-camionnage". Alors là, pas de site internet, mais une embauche, une personne qui a pris ses fonctions lundi, et qui va donc mettre en relation entreprises et transporteurs. Exemple : je suis une PME bretonne qui doit envoyer 10 tonnes de marchandise en Alsace. Le camion fait 18 tonnes. Eh bien au lieu de faire rouler un camion à moitié vide, je transmets ma proposition au réseau : "voilà, j'ai 8 tonnes disponibles pour l'Alsace". Une autre voudra y envoyer 4 tonnes, une autre trois tonnes, et voilà un camion plein...
Alors évidement, mutualiser les transports, ça se fait déjà, les transporteurs le font au sein de leur portefeuille de clients... Ce qui change tout, là, c'est l'échelle.. Il y a 130 entreprises dans ce réseau, toutes les entreprises agro-alimentaires du Morbihan, qui emploient 20.000 personnes.
Est-ce que ce réseau s'est fixé des objectifs avec le co-camionnage ?
Oui, assez vaguement, il faut dire... Les promoteurs de ce projet pensent qu'on peut faire baisser de 10 à 15% le gaspillage des camions pas bien remplis. Mais la crise, et les fluctuations des prix du pétrole, ça motive les entreprises. Et puis le Morbihan est déjà précurseur sur le co-voiturage... Ils ont déjà de l'expérience... dans ce département, il y a des zones de rencontres de co-voiturage, partout, sur les parkings, avec même une signalisation routière créée tout exprès pour cette nouvelle pratique. B. Béjean |
La propreté des Parisiens… envoyé par ECODURABLE le 03/03/2009 @ 20:52
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La Ville de Paris tire aujourd'hui le bilan déchets et propreté de l'année 2008... et présente sa nouvelle campagne de sensibilisation, que vous avez pu voir (en exclusivité), Brigitte Béjean?
Oui, 3 affiches qui ne représentent pas des rues de Paris, mais des paysages enchanteurs... Des cocotiers, la plage, la mer, et au premier plan, sur le sable, une énorme crotte de chien... "Dégoutant? A Paris aussi", c'est le slogan... Même idée avec une image de banquise, blanche, immaculée, souillée par des canettes... Ou une forêt transformée en déchetterie... Et puis ce rappel : encombrants, ou déchets, ou crottes de chien, c'est une pollution et c'est passible d'une amende de 183 euros...
Mais les amendes, on en met vraiment?
Oui, plus de 18.000 l'an dernier dans la capitale... Je vous les détaille:
- des sacs poubelle en vrac sur le trottoir: plus de 10.000 pv...
- uriner dans la rue: 2.000 pv
- crottes de chiens, 2.000 ... C'est le seul chiffre qui est en baisse, assez nette... Preuve selon la mairie que les bonnes habitudes, ramasser, commencent à s'ancrer... Alors il y a un nouveau problème, qui est apparu en 2008, et pas seulement à Paris, dans la France Entière, c'est le mégot dans le rue, avec l'interdiction du tabac dans tous les lieux publics.. La seule solution, apparemment, c'est le café ou le restaurant qui met un cendrier dehors... Quand il n'y en a pas, c'est parfois franchement très sale... Ce n'est pas très biodégradable, un filtre de cigarette...
Et puis ce qui marche encore assez mal, ce sont les encombrants... Les agents en ont ramassé 86.000 tonnes l'année dernière, mais 6 fois sur 10, c'est un dépôt clandestin... Alors qu'on peut prendre RV avec les encombrants, 12h à l'avance, ca suffit... On peut téléphoner, et on peut le faire aussi par internet... Enfin le tri sélectif, à la maison... en léger recul... 67% des parisiens trient, c'est un recul de 4 points...
L'info en plus: la campagne d'affichage propreté commence demain... B. Béjean |
Un convoi dangereux organisé par Areva de près de deux tonnes de combustible nucléaire de la France vers le Japon. envoyé par ECODURABLE le 02/03/2009 @ 20:51
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 C'est Greenpeace qui l'a révélé, mercredi dernier. Areva l'a confirmé jeudi. Un important convoi maritime de combustible nucléaire est bien sur le départ pour le Japon. Ce combustible, c'est du MOX. Qu'est-ce que c'est ?
Mox, pour mixed oxyde. En fait, c'est un mélange d'uranium et de plutonium. L'uranium, ca sert à faire tourner les centrales nucléaires. Or après la fission, il reste tout un tas de déchets, très radioactifs, parmi lesquels le plutonium. Et le plutonium est surtout connu pour être utilisé dans les bombes atomiques. Vous l'avez compris, le mox, du coup, est un produit très sensible, à tous points de vue. Alors du point de vue industriel, ca semble une bonne idée. Car ce mox, fabriqué à partir des déchets, est lui même un combustible pour les centrales. Néanmoins trois fois plus cher que l'uranium. La France en fabrique, à Marcoule, dans le Gard. Mais surtout, elle en vend. Nous sommes les seuls, dans le monde, à vendre du Mox.
Les Japonais nous ont donc confié des déchets, pour qu'on en fasse du Mox. Ce Mox est actuellement stocké à La Hague, près de Cherbourg. Les deux bateaux qui doivent l'acheminer au Japon ont quitté la Grande Bretagne vendredi, et sont déjà probablement sur zone, à Cherbourg, ou au large de Cherbourg.
Est-ce que c'est dangereux, ce convoi ?
C'est le plus important convoi de matière fissile jamais transportée, selon Greenpeace :1 tonne 8 de Mox. Le précédent convoi vers le Japon remonte à 2001, et il y en avait deux fois moins. Alors dangereux, ca pourrait l'être. Imaginez que des terroristes, genre pirates somaliens, soient tentés par le plutonium. Et puis imaginez tout simplement une collision en mer. Hautement improbable, certes, c'est comme une collision entre deux sous-marins ! Mais c'est arrivé, le 3 février. C'est comme une collision entre deux satellites ! Mais c'est arrivé, le 10 février. Hautement improbable, on vous dit !
L'info en plus : les deux bateaux chargés de Mox pourrait partir dès cette semaine, le voyage va durer deux mois. B. Béjean |
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