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Le recyclage envoyé par ecodurable le 25/11/2008 @ 21:12

Le tri sélectif, il y a longtemps qu’on en parle, où en est-on ?

Il y a encore un bon bout de chemin à faire, le pays du Grenelle de l’Environnement est loin de caracoler en tête des pays européens les plus en avance dans le domaine du recyclage. L’Allemagne est le champion européen toutes catégories, avec un taux de recyclage parmi les plus élevés au monde ! Des taux proches de 100% pour les papiers, les cartons et le verre. Au total, près de 56% des déchets allemands sont réutilisés. En France, nous ne recyclons actuellement que 13% de nos déchets ménagers. On est bien loin de ce que souhaite le parlement européen pour 2020 : à savoir 50% de recyclage pour les déchets ménagers, 70% pour les déchets industriels.On a donc bien des efforts à faire et certains plus que d’autres car à y regarder de près, on aboutit à d’étonnants constats. Le taux de collecte est près de 2 fois plus élevé dans les zones rurales que dans les grandes villes et le tri sélectif est plus important d’une région à l’autre, il n’atteint pas moins de 16 kg par habitant par exemple à Toulon contre 41Kg et demi dans le Lot.

Motivez-nous un peu !

Le tri n’est pas un gadget, une espèce de geste vert dénué de résultat pratique. Il faut savoir que chaque tri d’emballage en carton recyclé fait économiser 2 tonnes et demi de bois, 1 tonne de plastique recyclé, c’est entre 600 et 800 kg de pétrole brut économisé. 670 canettes valorisées c’est suffisant pour produire 1 vélo. Quant aux emballages en aluminium, ils sont à 100% et indéfiniment recyclables. Triez nos déchets, c’est facile, c’est gratuit, pour un geste qui peut rapporter gros à la planète, alors pourquoi s’en priver ?
C. Buchet

La "greffe de glacier" envoyé par ecodurable le 24/11/2008 @ 19:19

La chronique environnement revient ce matin sur la "greffe de glacier" et il y aurait des glaciers "mâles" et des glaciers "femelles" ?! C’est tout à fait sérieux, je vous rassure, un jeune chercheur norvégien vient de mener une étude passionnante sur le sujet. Alors bien sûr les glaciers n’ont pas de sexe, mais il existe 2 types de glace, la glace femelle très pure pour être issue de la neige et la glace mâle qui est une glace recouverte de terre et mélangée à de nombreux débris (de la terre, des pierres). Et bien dans certains endroits dans les hautes latitudes au Nord du Pakistan, au Tibet, certaines population ont un savoir faire qui permet de mélanger d’une certaine manière les 2 types de glace, qui leur permettent de faire littéralement pousser un glacier.

Comment font-elles ? Il s’agit de trouver l’éboulis rocheux sous lequel, en creusant jusqu’à plus d’un mètre de profondeur, on pourra trouver le fameux glacier mâle. Ensuite il n’y aura plus qu’à ajouter de la glace femelle à la glace mâle et recouvrir le tout de charbon de bois, de roches afin de protéger l’embryon de glacier du soleil. Cette greffe faite, que va-t-il se passer ? A chaque saison les précipitations neigeuses lors de la fonte ne vont plus s’écouler vers la vallée mais vont couler entre les interstices, cette eau de fonte va ainsi se retrouver piégée dans le glacier et à son contact va se transformer en glace et ainsi le faire grossir… En 4 ou 5 hivers, la masse de roche et de glace sera suffisamment lourde pour tout doucement dévaler la pente. C’est un nouveau glacier qui est né. Un nouveau glacier qui permet aux populations d’avoir de l’eau de façon plus étalée dans la saison, la fonte des neiges leur en donne beaucoup d’un coup mais sur une très courte période. La glace fondant beaucoup plus lentement que la neige fraîche, l’alimentation en eau dure donc beaucoup plus longtemps. On comprend que ces glaciers artificiels, en ces temps de réchauffement climatique, suscitent l’intérêt des chercheurs.
C. Buchet

Lrechauffement climatique met directement en danger la vie humaine envoyé par ecodurable le 21/11/2008 @ 10:45

Ce chiffre trouvé au hasard de la lecture d’une dépêche fait sursauter. Chaque année, le changement climatique contribue à la mort de 150.000 personnes dans le monde. Bien sûr, ce ne sont pas ces 1 ou 2 degrés supplémentaires qui tuent directement mais les changements qu’ils provoquent aggravent tellement l’état de santé des personnes concernées qu’elle finissent par en mourir.

Mais comment ?

Par les moustiques. En Asie, en Inde, au Brésil, dans tous ces pays au climat chaud et humide, le réchauffement de la planète entraîne une augmentation colossale du nombre de moustiques, moustiques qui transmettent le paludisme et la dengue, que l’on appelle aussi le petit palu. Ces maladies sont rarement mortelles, mais elles entraînent de forte fièvres, des vomissements des déshydratations qui, elles, sont fatales aux personnes déjà faibles, mal nourries, et a fortiori pour les enfants, surtout dans des pays ou l’accès aux soins est encore compliqué. C’est à la lecture de rapports comme celui-ci publié hier par l’institut Lowy et appelé "les piqûres du changement climatique" que l’on mesure à quel point on vit tous sous le même ciel mais pas sur la même planète.

Avant de commencer cette chronique, si je vous avais dit moustique, chaleur, vous auriez pensé vacances et citronnelle. L’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé pense, elle, épidémie. 100.000 millions de malades touchés par le petit palu chaque année. 500.000 millions de cas de malaria elle aussi transmise par les moustiques et deux millions de personnes qui en meurent. Quand on pense qu’en Camargue on milite pour ne pas éradiquer les moustiques en estimant qu’il font partie de l’écosystème. Non, vraiment, que l’on soit riche ou pauvre on ne vit pas sur la même planète.

Deux bonnes nouvelles pour les négociations sur le réchauffement climatique. envoyé par ecodurable le 20/11/2008 @ 20:56

Deux négociations cruciales se jouent le mois prochain. D’abord à l’échelle européenne. Les 27 doivent adopter le paquet énergie-climat. L’objectif en vue, c’est - 20% de gaz à effet de serre en 2020. Et puis à l’échelle mondiale, ce sera l’ouverture des grandes négociations de l’après Kyoto. Mais la Pologne, qui justement accueille ces deux grands rendez-vous de décembre… La Pologne freine. Comme les autres pays de l’Est, elle est encore très dépendante du charbon à 94%, et elle refuse tout net les contraintes européennes. Eh bien, là-dessus, enfin une avancée, hier. D’accord, on vous donne des droits de polluer gratuits, pour au moins la moitié de vos centrales à charbon. Voilà ce que vient de proposer la France, qui préside l’Europe…

Est-ce qu’on peut imaginer que l’Europe trouvera un accord avant les négociations mondiales ? Les Polonais parlent d’un "premier pas". Mais il faut aussi composer avec les Italiens, et les Allemands, qui veulent protéger leurs industries. Et puis il y a ceux qui tirent vers le haut. Le Parlement Europée qui dit : "Attention, on n'acceptera pas un plan vidé de sa substance". Les associations écologistes, pour lesquelles la France lâche trop et trop tôt, face à la Pologne.

Mais la vraie lueur d’espoir, mondiale, c’est ce discours, avant-hier, de Barack Obama. "Le déni n’est plus une réponse acceptable". Il ne sera pas en Pologne le mois prochain, mais il fait déjà cette promesse. "Les Etats-Unis s’engageront à nouveau énergiquement dans ces négociations." Enfin, pour l’exemple, c’est vers la Grande Bretagne qu’il faut regarder. Elle vient de prendre l’engagement inédit de réduire ses gaz à effet de serre de 80% d’ici 2050.

Paris reprend la main sur la distribution de l'eau du robinet. envoyé par ecodurable le 19/11/2008 @ 19:22

Paris reprend la main sur la distribution de l'eau du robinet. C’est la semaine prochaine, au Conseil de Paris, que va se voter le dernier acte de cette reprise en main, cette re-municipalisation... Progressivement, la ville aura donc récupéré une partie importante, la distribution de l’eau.

Pour l'instant, la ville assure la production de l’eau : les captages, et les usines, 600.000 m3 par jour. Mais le marché de la distribution, et donc la facturation aux particuliers, le plus juteux, ce sont deux sociétés privées qui se la partagent : Suez, ex-Lyonnaise des Eaux, pour la rive gauche et Véolia, ex Compagnie Générale des Eaux, sur la rive droite. Cette organisation, mise en place il y a 25 ans, est devenue un vrai enjeu de débat politique. Les élus verts et communistes ont poussé, et Bertrand Delanoë l'a fait.

C’est le contraire de ce qu’on fait partout en Europe, où on libéralise les services publics ? Comme Paris n'est pas la seule ville à faire cette démarche, cela montre que décidément, l’eau n’est pas un produit comme les autres… D’abord, la Ville trouvait injuste de continuer à assumer seule les gros investissements. Ensuite, le refus de voir l’eau être une source de profit pour des groupes privés (180 millions). Enfin garantir un prix stable, même si l’eau est plutôt moins chère à Paris qu’ailleurs (= 2,81 euros le m3)

Grenoble l’a fait, la facture d’eau a baissé de 10%...Et si ça rapporte de l’argent, Paris promet de mettre en place un tarif social de l’eau, pour les plus défavorisés. Mais pour les deux opérateurs historiques de l’eau, Véolia et Suez, devenus des géants du business vert, c’est une situation paradoxale, la disparition des contrats qui les avaient quasiment vu naître il y a 150 ans…
B. Bejean

La fertilité masculine mise à mal par les produits chimiques ! envoyé par ecodurable.fr le 18/11/2008 @ 20:26

Certains facteurs environnementaux sont clairement montrés du doigt pour expliquer au moins partiellement la baisse de la fertilité des hommes, baisse de moitié du nombre de spermatozoïdes en 50 ans, et sur la même période, doublement du nombre de cancers des testicules. Aujourd'hui, 6% des hommes ont des problèmes de stérilité.

Ces produits sur la sellette sont appelés perturbateurs endocriniens, ils influent sur les hormones. On les appelle aussi repro-toxiques. Exemples : les PCB, les phtalates, le bisphenol A, certains pesticides, les métaux lourds et certaines hormones de synthèse qu'on trouve dans les médicaments et dans la pilule. On en trouve dans toutes sortes de produits et aussi dans l'air, dans l'eau, dans les aliments. Rappelez-vous les biberons ou les jouets aux phtalates.

Des chercheurs du monde entier se réunissent dans quelques jours à Paris pour faire le point sur les connaissances sur les repro-toxiques. Au même moment, un documentaire choc est programmé sur Arte intitulé "Mâles en péril". On va peut-être réussir à dépasser la phase lanceur d'alerte. C'est pas très simple. NKN avait déjà organisé un colloque à l'Assemblée nationale il y a quelques années. Mais on avait bien ricané dans les travées... très masculines et à la fin, un médecin s'était battu avec un représentant des industries chimiques.

Va-t-on pouvoir se protéger ?

On commence. Vers l'an 2000, on a listé 320 repro-toxiques suspects et 125 certains. On rejette un peu moins. La recherche poussée par le gouvernement avance. Le plan éco-phyto prévoit qu'on va retirer avant la fin de l'année les 30 pesticides les plus dangereux. Il y a le programme Reach, tous les industriels européens doivent faire enregistrer toutes leurs molécules chimiques et prouver leur inocuité. La France est très en retard. Et puis on espère des annonces du ministère de la Santé.
C. Buchet

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