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Projet Climsat lancé par l'ONU à Brest. envoyé par ecodurable le 30/10/2008 @ 19:18

Les régions du monde entier se mobilisent contre le changement climatique et se réunissent aujourd’hui et demain sous l’égide de l’ONU, chez nous en France, à St Malo.

Une première dans l’histoire des Nations Unies : un programme s’adresse directement aux régions. Habituellement, ce sont les Etats qui sont les interlocuteurs de l’ONU. L’objectif de ce programme que l’ONU va donc lancer demain est de donner aux régions du Sud de la planète les moyens de faire face aux effets du changement climatique, car ce sont ces régions qui ont le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre et ce sont elles qui sont les plus vulnérables. Les régions participantes du Nord et du Sud vont échanger sur les outils, les bonnes pratiques et solutions technologiques déjà mises en place à travers le monde. C’est que les régions sont probablement les mieux placées pour observer, mais aussi pour agir dans ce domaine.

Et pourquoi cette réunion se tient-elle en Bretagne ?

Tout simplement parce que s’y trouvent concentrés de nombreux centres de recherches et d’entreprises performantes en matière à la fois de climatologie, d’océanographie et de télécommunications. Et c’est bien pour cela que l’ONU est en train d’installer à Brest son Centre Mondial de Service satellitaire, c’est le projet Climsat, qui va fournir aux plus pauvres et vulnérables des informations précises en matière de climatologie grâce à la constitution d’une banque d’images. Et cela afin de leur permettre d’évaluer l’érosion du littoral, la fonte des glaces, la montée des océans afin d’aider aux décisions locales. Entre la mobilisation des régions de la planète (on attend des représentants de 450 régions) et la mise en place du projet Climsat, c’est une dynamique extrêmement positive qui est en train de se mettre en place et qui devrait permettre d’apporter des réponses nouvelles, concrètes et de démontrer le rôle central, que les régions, les acteurs locaux, vont être amenés à jouer loin de toute théorie, dans le concret des situations.
C. Buchet.

L’objectif français d’avoir en 2015 10% d’agrocarburant incorporé dans l’essence est toujours d’actualité, ce que dénonce violemment Nicolas Hulot et de nombreuses ONG. envoyé par ecodurable le 30/10/2008 @ 05:55

Nicolas Hulot et de nombreuses ONG ont raison de dire que les agrocarburants ne sont pas la réponse à nos besoins énergétiques. Il faut bien dire que la poussée actuelle en faveur du développement des agrocarburants crée des tensions intenables qui bouleversent les marchés car ils utilisent beaucoup trop de surfaces agricoles ce qui contribue à la flambée des prix.

L’Etat de Sao Paulo, au Brésil, par exemple qui s’est lancé à fond dans la culture de la canne à sucre pour faire de l’éthanol a vu en 5 ans le coût de l’Ha bondir de 113% !

Une flambée des terres qui conduit à détruire toujours plus de forêts pour accroître les espaces agricoles. En Asie du Sud-Est, les forêts tropicales sont par exemples sérieusement entamées pour laisser la place à des plantations de palmier à huile. Une déforestation qui est dramatique puisque les forêts absorbent le Co2 et constituent ainsi de précieux puits de carbone ! Toute plantation sur une planète terre aux dimensions finies se fait au détriment des surfaces agricoles ou des forêts…et on aura de plus en plus besoin de terres agricoles en raison tout simplement de la croissance démographique mais aussi de l’évolution des régimes alimentaires : qu’un chinois augmente sa consommation de bière d’une bouteille par an et c’est 380.000 tonnes de céréales de plus qu’il faudra produire.

On parle de plus d’agrocarburants de seconde génération. Mais les résultats sont encore, à ce jour trop peu probants. L’objectif qu’en 2015 10% de notre essence soit issue d’agrocarburant est un objectif qui a été décidé avec beaucoup trop de précipitation.

La fin programmée des ampoules à incandescence envoyé par ecodurable le 29/10/2008 @ 09:03

Une révolution est en marche, c’est celle des ampoules puisque progressivement les ampoules à incandescence avec leur filament vont être retirées du marché.

Oui, la convention que le ministère de l’écologie vient de signer avec les professionnels, fabricants et distributeurs prévoit leur disparition par étapes : à la première échéance toutes les ampoules domestiques d’une puissance supérieure ou égale à 100 W devront être retirées du marché au 31 décembre 2009, puis ce sera le tour des ampoules de 75 W et plus et ainsi de suite jusqu’aux 25 W du 31 décembre 2012. Et c’est une bonne nouvelle et pour la planète et pour le porte-monnaie de tout un chacun. Il faut savoir que nos bonnes vieilles ampoules à incandescence, celles-là même qu’a inventées Thomas Edison éclairent bien sur mais surtout chauffent ! C’est seulement 5% de l’énergie électrique consommée qui est convertie en rayonnement lumineux visible. Si bien qu’avec les ampoules fluocompactes ou ampoules à basse consommation, vous obtenez la même puissance avec une consommation électrique bien inférieure.

Mais c’est plus cher à l’achat ?

Oui mais la consommation s’y retrouve, ces lampes sont 5 à 8 fois plus chères à l’achat mais elles consomment 4 à 5 fois moins d’énergie et durent 6 à 10 fois plus longtemps ! On est donc largement gagnant.

Et le bénéfice attendu pour la planète est-il vraiment important ?

Loin, très loin d’être négligeable. Si on changeait toutes nos ampoules, on économiserait l’équivalent de 2 fois la consommation annuelle du Grand Paris, soit 1 Md de KwH. Au niveau européen, ce serait 28 millions de tonnes de Co2 de rejetées en moins tous les ans dans l’atmosphère et 4,3 milliards d’euros de dépenses d’électricité d’évitées. Le jeu en vaut la chandelle, c’est pour cela qu’un peu partout dans le monde on prend de telles mesures... Encore un dernier avantage, les lampes basse consommation sont à 93% recyclables. Voyez, il n’y a pas à hésiter.
C. Buchet

Quelques commentaires recueillis sur ce sujet:
1 De plus, les lampes "classiques" à filament émettent de la chaleur par rayonnement dans l'infra-rouge, chaleur plus confortable que celle d'un chauffage émettant essentiellement par convection. Pour moi, en saison froide, ce n'est pas une hérésie d'allumer le lustre portant 8 ou 10 ampoules à filament. Même en plein jour !

2 Les lampes BC sont une fausse bonne idée. Elles sont plus chères à la fabrication et au recyclage : le bilan carbone pour ces 2 postes est largement négatif. Elles seraient alors plus économiques à l’utilisation ? Que nenni ! Du moins pas dans tous les cas. En hiver et mi-saison, l’économie d’éclairage est annihilé par la hausse du poste chauffage. En effet, l’ampoule BC émet moins de chaleur que l’ampoule à filament. Le plus souvent, le chauffage central régulé compense l’économie d’éclairage en fonctionnant davantage. En été, les besoins d’éclairage sont beaucoup plus faibles, et ne justifient pas l’utilisation d’ampoule BC. Les chiffres d’économies annoncées ici ou la sont pour le moins farfelus.

Une ville chinoise vouée à être éco-indépendante. envoyé par ecodurable le 27/10/2008 @ 21:04

Une ville entière, à énergie positive, est en train de voir le jour en Chine, c’est un peu surprenant pour un pays qui ne brille pas pour son respect de l’environnement.

Oui, sauf que l’on estime à près de 300 millions le nombre de ruraux qui vont migrer dans les villes dans les 15 prochaines années. La Chine, pour pouvoir les accueillir devra construire, 400 nouvelles villes ! La Chine qui doit déjà faire face à des pénuries d’énergie n’a pas d’autre choix que de se lancer dans la construction de villes écologiques. La ville de Dongtan que les Chinois sont en train de construire à quelque 45 minutes de Shanghai se veut de ce point de vue une vitrine. Elle sera achevée en 2010 pour l’ouverture de l’Exposition universelle de Shanghai. Elle compte déjà quelque 80.000 habitants et 500.000 personnes devraient y habiter en 2040.

A quoi cette ville va-t-elle ressembler ?

C’est une ville compacte qui sera traversée par de nombreux cours d’eau, des lacs et comprendra de vastes espaces verts. Les immeubles limités à 8 étages maximum auront des toits de verdure pour une meilleure isolation et également recycler l’eau. Ils seront également coiffés d’éoliennes de petite taille et de panneaux photovoltaïques… Au loin, car Dongtan est située sur une île, des éoliennes géantes, propulsées par l’air marin, fourniront l’appoint de courant. 80% des déchets solides seront recyclés et les ordures ménagères serviront de combustible pour produire de l’électricité. Les eaux usées serviront quant à elles à l’irrigation et à faire du compost. Question transport, la ville a été dessinée de façon à ce que l’on mette moins de temps pour se rendre à pied sur son lieu de travail qu’en voiture ! Les voitures polluantes seront purement et simplement interdites. La priorité sera donnée aux vélos et scooters électriques. Un peu partout des bateaux taxis fonctionneront à l’énergie solaire et des bateaux hydrogène pour les transports en commun. Dongtan pourrait bien être le premier prototype grandeur nature, de la ville de demain ! Et c’est pour 2010 !
C. Buchet

Une espèce menacée : les hippopotames. envoyé par ecodurable le 24/10/2008 @ 18:08

Les populations d’hippopotames sont décimées un peu partout en Afrique à tel point que les spécialistes craignent que certaines espèces puissent disparaître.

Oui, imaginez en 14 ans, en République Démocratique du Congo par exemple, les hippopotames ont perdu 95% de leur population. Dans le parc national Virunga, elle est tombée à quelque 800 individus alors qu’elle en comptait plus de 29.000 dans le milieu des années 70. L’explication est simple, les hippopotames sont victimes d’une chasse massive, illégale pour leur viande et leur ivoire très recherchée depuis le moratoire sur les défenses d’éléphants.

Les braconniers sont si nombreux ?

Vous savez dans une région en guerre civile quasi permanente depuis des années, les milices plus ou moins privées y voient une source substantielle de revenus et de financement pour les armes. Quant aux populations dans un état aigu de pauvreté, elles n’ont que très peu de moyens de subsistance en dehors de la viande de brousse. Et la déforestation réduit encore l’habitat naturel de cet animal parmi les plus emblématiques du continent africain. Une déforestation qui explique l’effondrement également d’un hippopotame moins cornu, l’hippopotame pygmée, présent seulement dans quelques pays d’Afrique de l’ouest. Il resterait moins de 3.000 individus répartis entre la Sierra Leonne, la Guinée, le Libéria et la cote d’Ivoire. Si rien n’est fait aujourd’hui pour sa préservation l’hippopotame pygmée pourrait disparaître dans les 20 ans. Bien sûr, c’est une atteinte sérieuse à la biodiversité et il faut bien voir ce que cela représente, ce n’est pas un concept flou. Vous savez, dans de nombreuses rivières africaines, les poissons sont herbivores, ce sont les hippopotames qui apportent une grande partie des substances nutritives en venant se plonger dans les rivières. Si les hippopotames ne viennent plus c’est tout l’écosystème qui meurt !
C. Buchet

Comment sauvez les hippopotames ?

En dégagent les moyens financiers, 1,2 millions d’euros serait par exemple la somme nécessaire pour sauver l’hippopotame pygmée en Guinée afin d’aider les différents pays à mettre en place des politiques de protection efficaces.
C. Buchet

Recors de chaleur constatés dans l'Arctique. envoyé par ecodurable le 23/10/2008 @ 19:46

Les experts de la NOAA, l’agence américaine des océans et de l’atmosphère, viennent de confirmer que l’Arctique connaît un nouveau record de chaleur.

Oui, la température moyenne de l’océan Arctique se situe maintenant 5° au-dessus de la normale, provoquant une fonte sans précédent de mémoire d’homme des glaces, la banquise permanente en Arctique, a fondu en quelques années de près de 38km3, ce qui est colossal. Une hausse des températures qui s’accélère et qui croît 2 fois plus vite que la moyenne planétaire.

A quoi est-ce dû ?

Ce qui est positif, c’est que l’on commence à y voir plus clair. Jusqu’il y a encore peu cette amplification était expliquée parce que les spécialistes appellent l’effet d’Albedo, c'est-à-dire par la moindre réflexion de la lumière par la glace : moins il y a de glace, moins la lumière du soleil peut être réfléchie et c’est autant de chaleur qui est absorbée en plus. Mais on est en train de découvrir que l’explication essentielle de cette accélération n’est pas là. La preuve en est qu’une analyse fine montre que le fort réchauffement de l’Arctique est également observable durant les moins d’hiver, alors que la région est plongée dans l’obscurité et donc l’effet d’Albedo est pour ainsi dire inexistant. Non, le phénomène résulterait principalement des transferts vers le pôle d’air chaud dans les couches élevées de l’atmosphère (dans la Troposphère qui s’élève jusqu’à 10.000 m au dessus du niveau de la mer). Des transferts qui procèdent directement de nos émissions de Co2 et qui expliquent le doublement de la concentration de l’atmosphère en Co2 qui a été relevé. Ces nouvelles données scientifiques incontestables nous indiquent qu’il est urgent de réduire de façon drastique nos émissions de gaz carbonique en nous tournant avec plus de détermination encore vers les énergies renouvelables, sources d’avenir et nouvelle donne économique.
C. Buchet

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