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L’UEFA et environnement envoyé par ecodurable le 26/06/2008 @ 19:14

Vous allez nous parler de l’Euro 2008 ce matin, vous m’avez dit avoir été déçu par la prestation footballistique de l’équipe de France et plus encore, par l’UEFA, au plan environnemental bien sûr. Oui, et 4 ministres de l’environnement, ceux des 2 pays coorganisateurs de l’Euro 2008, la Suisse et l’Autriche mais aussi les ministres allemand et liechtensteinois viennent de sévèrement critiquer l’UEFA qui aurait refusé de prendre un certain nombre de mesures écologiques dans les stades, sans préciser toutefois lesquelles. Les ministres suisse et autrichien de l’environnement qui, pour faire de l’Euro 2008, l’Euro le plus écologique possible avait pour cela signé il y a 1 an, une charte du Développement Durable se disent donc déçus même si l’essentiel de cette charte a pu être mise en œuvre. La réussite la plus marquée est certainement le succès de la vente des billets couplée avec un abonnement général pour les transports publics, cela a permis jusqu’ici de maintenir un trafic routier fluide aussi bien avant qu’après les matchs. Selon les autorités suisses, pas moins de 80% des spectateurs ont utilisé jusqu’ici les transports publics pour se rendre dans les stades. Malgré cela, l’Euro 2008 va afficher un important déficit carbone. Aussi, les 4 ministres de l’environnement germanophones ont demandé à l’UEFA d’acheter des certificats d’émission de CO2 pour que l’Euro 2008 soit neutre en matière d’émissions. Selon les estimations du ministère suisse de l’environnement l’UEFA devrait débourser pour cela quelque 930.000 euros, une somme, somme toute dérisoire comparée au bénéfice attendu pour l’UEFA de 621 millions d’euros. En répondant positivement à cette demande, l’UEFA marquerait un but apprécié pour l’environnement, voire même plusieurs si l’instance européenne de football se décidait même à aller au-delà ! Ce serait un bel exemple de sportivité… C. Buchet

La pollution lumineuse envoyé par ecodurable le 25/06/2008 @ 21:22

Nathalie Koscuisko-Morizet, la Secrétaire d’Etat à l’Ecologie entend lutter contre la pollution lumineuse, une pollution dont on n’avait guère parlé au Grenelle de l’Environnement et qui touche pourtant la majorité d’entre nous. Oui et même plus que cela ! Selon certaines études, ce serait plus de 99% de la population occidentale concerné par ce phénomène. La nuit dans les villes s’est pour ainsi dire éteinte, victime d’un éclairage nocturne de plus en plus puissant. Un éclairage nocturne dû essentiellement à l’éclairage des trottoirs, aux enseignes publicitaires, aux lasers de certaines boites de nuit Toute cette lumière se propage, par le biais des particules naturelles en suspension dans l’atmosphère et crée un halo jaune-orange au dessus des villes visible à des kilomètres à la ronde. Rassurons-nous, il ne s’agit pas de nous plonger dans le noir sous prétexte de contempler les étoiles. Il ne s’agit pas d’être rétrograde…mais d’éclairer plus intelligemment ! Un ciel plus noir ne veut pas dire des rues plus noires. On estime à plus de 30% l’éclairage urbain inutilement gaspillé. La faute à des lampadaires qui éclairent autant le ciel que le sol. L’exemple le pire est le lampadaire boule qu’on trouve souvent dans les lotissements parce que c’est le moins cher. Ce modèle particulièrement montré du doigt par Nathalie Koscuisko-Morizet est une hérésie parce que 50% de sa lumière est orientée vers le ciel, alors qu’au pied il fait noir ! Certains pays comme la République Tchèque, l’Italie, l’Allemagne sont en avance sur nous : ils ont pris des mesures pour limiter cette pollution lumineuse. Ce qui permet de réaliser des économies d’énergie substantielles. (Faut-il rappeler que les communes dépensent en général près de 50% de leur électricité pour l’éclairage public). Mais aussi d’améliorer notre environnement, cette pollution perturbe oiseaux et insectes jusqu’à être pour ces derniers la seconde cause de mortalité après ces pesticides : modifie la croissance des plantes, une pollution qui touche aussi l’homme en altérant les mécanismes du sommeil (avec comme conséquence possible : un plus grand taux d’œstrogène, pouvant être notamment propice chez les femmes aux cancers du sein). L’annonce par la Secrétaire d’Etat à l’Ecologie que la France est à l’aube d’un règlement en la matière est une bonne nouvelle pour concilier qualité de vie, économie et écologie, ce nouvel art de vivre qualifié de durable. C. Buchet

Comment améliorer le confort de votre maison tout en baissant la consommation électrique ? Une solution : les puits de lumière… envoyé par ecodurable le 24/06/2008 @ 19:11

Comment améliorer le confort de votre maison tout en baissant la consommation électrique ? Vous nous apportez ce matin une solution, ce sont les puits de lumière… Oui mais plus que des puits de lumière, ce sont en fait des canons à lumière. C’est un procédé nouveau qui consiste à canaliser la lumière directe et ambiante du soleil pour la guider à travers des tubes au cœur même d’une pièce… Le système est composé à l’extérieur d’un dôme spécial captant la luminosité sur 360°, qui est associé à un éclateur lumineux constitué d’une multitude de loupes fractionnant la lumière en plusieurs faisceaux. Des faisceaux lumineux qui vont voyager à travers la toiture dans un ou plusieurs tubes d’extension en aluminium recouvert d’un film réfléchissant particulièrement étudié pour renvoyer la lumière sans que celle-ci ne soit teintée. A l’arrivée au plafond, un diffuseur va tout à la fois amplifier la dispersion lumineuse dans la pièce et supprimer toute surchauffe ou toutes surbrillances gênantes. Ce canon à lumière peut ainsi apporter une luminosité naturelle importante dans les parties centrales du bâtiment et permet de transformer une pièce borgne, sans lumière naturelle, en véritable pièce à vivre. Il peut aussi améliorer les apports de lumière extérieure dans des pièces où l’éclairage naturel est insuffisant ou pas suffisamment homogène et vous donner l’impression d’être à l’extérieur. Un système qui bien sûr va générer également des économies sur la consommation électrique et qui est relativement simple à poser, pas besoin de transformation de la charpente ou de la toiture, ni de travaux importants. Il s’installe en quelque heures sans soucis administratifs, pas besoin de permis de construire, ni même de déclaration de travaux, car il n’y a pas d’ouverture et pas de vis-à-vis, et fait moins de 60 cm2. Et si le temps devient très nuageux, votre canon à lumière fonctionne-t-il encore ? Comme à l’extérieur, vous avez une baisse de luminosité, mais si l’installation a été bien faite, vous ne devriez plus avoir besoin le jour d’allumer la lumière dans votre pièce…même par temps orageux. Comme quoi, faute de vivre au grand air, on peut vivre en pleine lumière. C. Buchet

La Maison du Bon Sens : Basse consommation, Effinergie, accessibles à tous envoyé par ecodurable le 23/06/2008 @ 19:11

Yann Arthus Bertrand, bien connu des lecteurs d’ecodurable, peut s’enorgueillir de poursuivre sa démarche écologiste au delà de son travail de photographe : Son travail de réflexion sur le développement durable s’est en effet élargie au domaine de l’architecture avec le concept de Bonne Maison, mélange de philosophie (la simplicité) et de technologie, avec au premier plan l’efficacité énergétique et le choix des matériaux. Respect de l’environnement et douceur de vivre, tels sont donc les engagements de GEOXIA et sa marque Phénix, qui ont transformé le concept en réponse aux préoccupations des consommateurs en matière d’habitat environnemental. Ainsi est née la marque “Maison du bon sens “, une première sur le marché de la maison individuelle clé en main ! Isolation, chauffage bi énergie, béton fibré de bois, récupérateur d’eau de pluie, des robinets économiseurs d’eau sont les ingrédients d’une architecture certifiée NF démarche HQE, labellisée Effinergie, qui selon le constructeur peut engendrer une économie de 80% de l’énergie consommée ! Le prix public de ces maisons à basse consommation d’énergie , clé en main (hors terrain) démarre à 125000 euros, ce qui nous rapproche de la fameuse maison à 100 000 euros vantée il fut un temps par le gouvernement. Illustré par un site internet très bien conçu et animé, le concept ne manquera pas de séduire les futurs propriétaires soucieux de préserver l’environnement mais aussi… la santé de leur porte monnaie.

Les vaches sont un facteur du réchauffement climatique par leur intense production de méthane. Les éleveurs commencent à s'en préoccuper. envoyé par Ecodurable le 20/06/2008 @ 18:36

Oui, les éleveurs qui se sont sentis attaqués récemment par ces publicités à la fois de l'Eurostar et même des transporteurs aériens, qui affirmaient que les vaches réchauffaient plus l'atmosphère qu'eux... De fait, les vaches font des gaz en particulier du méthane (qui est un gaz à effet de serre) et représentent, à elles seules : 7,6% des émissions de gaz à effet de serre en France, ce qui est loin d'être négligeable. Petit cours d'anatomie pour tordre le cou à une idée reçue. Ce n'est pas avec les pets mais avec les rots, donc par la bouche, qu'elles rejettent toutes les minutes ce méthane qui se forme dans leur estomac en ruminant les aliments qu'elles ont mangé 1 ou 2 jours plus tôt. L'INRA a calculé : à peu près 600 litres de méthane chaque jour pour une vache de 600kg. Et un fabricant d'aliments pour bovins Sanders a peut-être trouvé une piste intéressante... Ils ont présenté hier dans leur laboratoire de recherches près du Mans une recette qui commence à être utilisée dans l'ouest : en plus du fourrage, la vache laitière a droit à des granules de céréales, de graines de soja, de tournesol de lin. Un apport de matières grasses qui va être digéré par des bactéries un peu différentes dans l'estomac de la vache. Et le résultat : c'est que ça produit moins de méthane. Ils l'ont évidemment mesuré avec une sorte de sonde qu'ils mettent à la sortie de sa bouche et de ses naseaux. On arrive, disent-ils, à gagner 40% de méthane. Et l'énergie que la vache n'utilise pas à ce produire ce méthane, elle l'utilise pour produire plus de lait. Et du coup, comme on fait autant de lait, avec moins de vaches et bien dans le bilan global, il y aura aussi moins de déjections notamment et moins de CO2, qui est l'autre gaz à effet de serre que produit la vache. Le Grand ouest produit aujourd'hui 45% du lait en France. Si toutes les vaches laitières de la région suivaient ce même genre de régime un peu plus gras, 82.000 tonnes de méthane pourraient être évitées à l'atmosphère chaque année. Mais il y a d'autres pistes de recherche dans le monde : un vaccin qui détruirait le gene qui produit le méthane (c'est testé en Australie sur les moutons); plus drôle la flore intestinale des kangourous dans laquelle on a trouvé une bactérie qui ne produit pas DU TOUT de méthane... Et bien sûr les chercheurs rêvent tous de la réproduire... B. Bonte

Sénégal et riz. envoyé par ecodurable le 19/06/2008 @ 19:37

Christian, vous êtes en direct du Sénégal, au fin fond de la vallée du fleuve du même nom, une vallée qui offre un potentiel de développement agricole assez extraordinaire alors que les prix alimentaires flambent… Oui, le fleuve Sénégal est l’un des rares fleuves en Afrique qui est en eau toute l’année, cela grâce à 2 barrages, ce qui permet d’irriguer 60.000 ha. Seulement 60.000 ha alors que les experts de l’AFB (l’Agence Française du Développement) jugent que pas moins de 240.000 ha de terres sont irrigables à partir du fleuve. Un potentiel énorme qui pourrait permettre au Sénégal de s’affranchir pour l’essentiel des importations de riz, thaïlandais principalement, et de plus en plus coûteuses, on le sait, de par la flambée des cours des produits alimentaires. Car le Sénégal dépend à plus de 80% de l’étranger pour le riz, qui est pourtant l’alimentation de base (le Sénégal n’en produit que 150.000 tonnes par an sur une consommation nationale de 800.000 tonnes). On en consomme ici 75kg par personne et par an ! La production de riz de la vallée du fleuve Sénégal pourrait atteindre 560.000 tonnes et couvrir à elle seule 70% des besoins pour peu qu’elle soit aménagée. La flambée des cours du riz, que les spécialistes considèrent comme durable, rend maintenant compétitive cette production au Sénégal. Il y a là une opportunité à ne pas manquer, d’autant que la population est appelée à croître fortement. Le seul obstacle à surmonter c’est celui de l’attribution des terres. Les terres relèvent des villages qui manquent de bras et qui préfèrent souvent laisser leurs terres en jachères plutôt que de les attribuer à des personnes venant de l’extérieur, par peur de perdre leur droit coutumier. Un obstacle auquel l’Etat sénégalais est en train de s’atteler, d’autant plus que les bras ne manquent pas dans le delta du fleuve ou faute de terre et donc de travail, une partie de la population ne voit pas d’autres issues que l’émigration. L’aménagement de la vallée du fleuve Sénégal constituerait une étape importante vers l’indépendance alimentaire. Au-delà du Sénégal, c’est toute l’Afrique qui doit transformer le formidable défi de la hausse des prix agricoles en une chance pour un développement économique durable, car plus les produits sont consommés près de leur lieu de production, mieux vaut également pour la planète. C. Buchet

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