|
Toutes les nouvelles
|
Poster une nouvelle
Page : < 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 >
Coup de projecteur sur la question de la désertification envoyé par ecodurable le 05/06/2008 @ 19:38
|

Dans la foulée du sommet de Rio de 1992, l’ONU a lancé 3 grandes conventions. - une sur le climat, - une sur la biodiversité, - la 3e, précisément, sur la lutte contre la désertification. De ces 3 conventions, c’est certainement cette dernière qui a connu le moins de développement (c’est pourtant un enjeu considérable). Ce que l’on entend par désertification, ce n’est pas tant l’avancée du désert que la dégradation des terres arides, ou semi arides, qui perdent progressivement leur fertilité. Et cela est essentiellement dû à une mauvaise exploitation des sols. Sous l’effet de la croissance démographique, de plus en plus de terres dans ces contrées arides sont cultivées sans jachère (sans repos). Dans ces conditions les sols s’appauvrissent rapidement et sont condamnés en 10 ou 20 ans (il se forme une croûte en surface qui rend les terres imperméables). De ce fait, l’eau de pluie ne peut plus alors pénétrer dans le sol, ruisselle et emporte le peu de matière organique qui reste…cette eau accroît le débit des rivières, emporte les ponts sur son passage…c’est un des paradoxes de la sécheresse. Il n’y a pas d’autres alternatives que d’adapter des méthodes de culture plus douces pour restaurer les sols. Le problème se pose à grande échelle, 250 millions de personnes subissent aujourd’hui les conséquences de la désertification. Si rien n’est fait, c’est 1/3 de la population mondiale qui sera affecté à l’avenir. Pensez que 2/3 des terres cultivables pourraient disparaître d’ici 2025 en Afrique, 1/3 en Asie et 1/5e en Amérique du Sud !
Pour éviter cela, il faut principalement dégager des moyens financiers, les experts estiment qu’il faudrait 10 à 12 milliards par an pendant 10 ans pour restaurer la fertilité des terres affectées. Une somme élevée mais dérisoire comparée au coût annuel de la désertification évalué à 60 milliards de dollars par an ! De quoi, espérons-le, galvaniser les énergies de la Communauté Internationale pour un développement vraiment durable.
Une Communauté Internationale réunie à Rome jusqu’à demain dans le cadre du sommet de la FAO et il y a bien des initiatives à prendre ! |
La sexualité des poissons et les questions environnementales que cette sexualité pose envoyé par ecodurable le 04/06/2008 @ 20:11
|

La sexualité des poissons est une affaire bien compliquée mais passionnante et complètement ignorée et par les médias et par la pêche ce qui n’est peut-être pas sans poser des problèmes. Le remarquable ouvrage que viennent de publier Philippe Cury et Yves Miserey « Une mer sans poissons » (Calmann-Lévy) nous rappelle que de très nombreuses espèces de poissons changent souvent de sexe au cours de leur vie. Némo, le célèbre petit poisson clown du film Walt Disney fait partie de celles-là. Les poissons-clowns vivent en bande avec à leur tête un mâle et une femelle dominantes qui conduisent de petits clowns asexués. La femelle est la protectrice du groupe et repousse fermement tout intrus. Dans un groupe, le mâle dominant adulte a la capacité de se transformer en femelle pour assurer la relève au cas où celle-ci viendrait à mourir. Mais attention, l’inverse n’est pas possible ! Il se pourrait bien que la pêche perturbe sérieusement cette vie sexuelle et donc le potentiel reproductif des poissons. C’est ce que montre Michelle Davis, l’une des rares scientifiques à étudier cette question. Elle a travaillé sur la côte Sud-Est des Etats-Unis, là où plusieurs poissons de récifs sont surexploités, notamment des espèces de mérous et de sols qui sont structurés en harem, un mâle veillant sur plusieurs femelles. Michelle Davis a d’abord vérifié que les captures sont surtout dirigées sur les individus plus gros, les mâles. Et elle a effectivement constaté que le sex ratio était fortement perturbé par la diminution du nombre de mâles posant pour les femelles des problèmes insolubles de partenaires. Cette chercheuse américaine en est aussi arrivée à préconiser des modifications dans les quotas et surtout les tailles autorisées afin de permettre aux mâles infiniment plus rares de s’échapper. Philippe Curey et Yves Miserey, dont le livre révèle bien d’autres surprises, ont bien raison de considérer qu’il convient d’étudier de plus près cette question de la sexualité des poissons, cela pour optimiser au mieux la pêche dans une perspective durable. La science halieutique n’a pas encore inventé la surexploitation sexuelle des populations marines, mais elle pourrait être, à l’avenir, surprise par l’ampleur de la question. Le problème est peut-être encore plus inquiétant qu’il n’y parait quand on sait que, pour certaines espèces, un réchauffement des eaux de 0,5° favorise la production d’individus soit tous mâles, soit tous femelles. C. buchet |
Une pollution dont on ne parle guère et qui souille les terres bibliques jusqu’à la mer Morte… envoyé par ecodurable le 03/06/2008 @ 19:39
|

Oui, c’est ce qu’à révélé un reportage présenté dans le cadre du concours sur le thème du développement durable organisé par notre confrère Rue 89. Les égouts de Jérusalem Est se déversent directement, sans traitement, dans le cours du Kidron, une rivière qui prend naissance à Jérusalem Est et qui sépare les murs de la vieille ville du mont des Cédron à travers le désert de Judée, à travers plusieurs villages palestiniens, avant de se jeter dans la mer morte. C. Buchet Chaque jour, ce sont ainsi 28 millions de litres d’eau brune, fétides, à l’écume douteuse qui couvrent les rives de la vallée du Cédron de détritus. A Nahal Kidron, où les eaux tombent en cascade, les parois rocheuses sont devenues noires. Le long du parcours une partie de l’eau s’évapore, augmentant encore la concentration toxique. Une part non négligeable du flot disparaît également par infiltration dans la roche du plateau désertique et atteint les nappes phréatiques, polluent les précieuses réserves d’eau potable de toute la région et ce qui reste va se jeter dans la mer morte, à proximité des lieux de baignade des touristes où les guides vantent les propriétés bénéfiques pour la peau. Tout cela parce que Palestiniens et Israéliens ne parviennent pas à se mettre d’accord. La coopération entre Israël et l’Autorité palestinienne lancée à la suite des accords d’Oslo s’est interrompue à l’automne 2000, le début de la seconde Intifada. La pollution des eaux procède à la fois de territoires israéliens et palestiniens mais aussi de territoires occupés et l’autorité palestinienne considère qu’accepter de traiter des eaux usées produites par des colonies israéliennes en Cisjordanie reviendrait à accepter leur légitimité. Faute d’une entente à minima, ou d’une opération de sauvegarde environnementale placée sous la conduite des Nations-Unies, les terres bibliques de la vallée du Cédron seront bientôt des terres empoisonnées. Un comble pour cette région que beaucoup appellent Terre Sainte ! C. Buchet.
En savoir plus |
Il n’y a pas que l’alimentation qui se met au bio, le secteur de l’habillement s’y met aussi… envoyé par ecodurable le 02/06/2008 @ 19:43
|

Il n’y a pas que l’alimentation qui se met au bio, le secteur de l’habillement s’y met aussi... Oui, c’est une évolution très positive. Le domaine de la mode n’est pas un secteur à négliger pour avoir un impact colossal en matière d’environnement et faire travailler, près d’un milliard de personnes. Déjà depuis quelques années les vêtements en fibre de bambous ont fait leur entrée dans la plupart des magasins de mode, chez les grands distributeurs et dans les catalogues de vente par correspondance. Un succès qui témoigne de l’intérêt grandissant du public pour le développement durable. Un succès justifié quand on compare ses qualités environnementales au coton. Le bambou pousse au rythme d’1 mètre par jour, n’est pas gourmand en eau et se cultive facilement. Une fois tissée, sa fibre présente l’avantage d’être antibactérienne, anti-UV, anti-transpirante, infroissable, douce et brillante comme de la soie. Alors que la culture du coton est la plus polluante de la planète, il faut savoir qu’elle utilise entre 20 et 24% des pesticides vendus dans le monde, alors qu’elle n’occupe que 2,4% de la surface agricole et figure au 3e rang de la consommation en eau, après le blé et le riz. Et le traitement du coton nécessite en plus du chlore pour le blanchir et d’autres produits toxiques pour le vendre. Depuis l’an passé, une autre fibre commence à être utilisée, celle du soja, dont la culture respecte aussi l’environnement et qui pousse également très facilement. Et il est bien possible que nous puissions porter rapidement des vêtements fabriqué à partir d’algues, de chanvre, voire même de noix de coco ! Décidément, la mode n’a pas fini de nous surprendre, tout comme notre capacité d’adaptation aux évolutions et aux grands défis de la planète. C’est une révolution qui est en train de s’opérer au quotidien. C. Buchet |
La chauve-souris, méconnue et mal aimée et pourtant précieuse pour l'agriculture. envoyé par ecodurable le 01/06/2008 @ 14:35
|

Un animal méconnu, mal aimé pourrait bien nous donner un sacré coup de main contre les insecticides toujours préjudiciables à notre santé, c’est la chauve-souris…
Oui et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre des "Journées Natures" qu’elle organise jusqu’à dimanche parmi 1.400 animations braque le projecteur sur cet animal, qui n’aime pas la lumière, en nous invitant à le redécouvrir.
Les chauves-souris sont de bien meilleures amies de l’homme qu’on ne le pense généralement et les agriculteurs, pour peu qu’ils aient encore la chance d’en avoir sur leur exploitation, le savent bien !
Elles prennent la nuit le relais des oiseaux insectivores, et grâce à leur sonar, elles repèrent et poursuivent les moustiques, les papillons de nuit, les coléoptères et araignées dont elles vont se nourrir.
Les chauves-souris sont de précieuses alliées pour l’agriculture qui cherche à se débarrasser des Noctuelles, des Pyrales, ces papillons nocturnes qui s’attaquent aux cultures et occasionnent parfois de gros dégâts.
Le problème, c’est que la population de chauves-souris s’est effondrée un peu partout contribuant par là-même à une utilisation accrue d’insecticides.
Et plus on utilise les insecticides moins elles trouvent à se nourrir et disparaissent (un véritable cercle vicieux).
Bien d’autres raisons expliquent encore la forte diminution de la population de chauves-souris : la perte d’habitat en raison de dérangement important dans les gîtes d’hibernation et de reproduction, dans les grottes sous l’effet d’une forte poussée touristique et aussi à cause de la pollution lumineuse qui a gagné les campagnes. Une mortalité par impact sur les voitures, sur les trains…
C’est pourquoi le "groupe chiroptères" du conservatoire régional des espaces naturels Midi-Pyrénées encourage, depuis déjà quelques années, les particuliers à cohabiter avec ces petits mammifères très utiles.
Certaines espèces sont très discrètes et vont s’installer paisiblement sous les ardoises ou les tuiles entre le toit et l’isolation, dans une fissure.
Adopter un couple de chauves-souris, ou du moins leur faciliter le gîte, peut même s’avérer une bonne idée pour combattre les moustiques dont se nourrissent principalement les pipistrelles communes pouvant même capturer 2.000 à 3.000 moustiques par nuit d’été ! Et puis entre mammifères on peut bien s’entraider ! C. Buchet. |
Comment lutter contre les COV ? envoyé par ecodurable le 31/05/2008 @ 11:10
|

Vous arrivez ce matin Christian, en tenue de combat avec des armes pour nous aider à lutter contre les COV, les Composés Organiques Volatils, qui envahissent nos habitations…
Oui parce que différentes études, que nous avons relayées sur Europe 1 montrent que l’air intérieur de nos maisons et appartements y compris au cœur même des villes, est infiniment plus pollué que l’air extérieur.
Pollué par l’accumulation de ces composés organiques volatils qui sont partout…il en existe plus de 300 différents qui provoquent des irritations respiratoires, des maux de tête, des allergies. Méfiez-vous tout particulièrement quand cela sent le neuf. La bonne odeur du neuf, à tous les coups, ce sont des COV !
La plupart des peintures contiennent encore de fortes concentrations de COV, si vous le pouvez attendez au minimum une bonne semaine avant de profiter de la pièce qui vient d’être repeinte.
Avant même de ranger vos produits dans le réfrigérateur, éliminez le maximum d’emballages. Non seulement ils ne sont pas forcément irréprochables sur le plan de l’hygiène, mais en plus l’encre et le traitement des papiers et cartons fournissent leur lot de COV !
Parfois pour purifier l’air, on a recours à l’encens, cette résine très parfumée produite naturellement par un arbre, le Boswellia Sacra et que l’on fait brûler dans les temples, en Inde notamment, mais attention, entre un édifice religieux en plein de courant d’air, d’une hauteur de plafond de cathédrale et un studio de 2m50 sur 3 avec des fenêtres soigneusement fermées, il y a une sacrée différence.
L’encens dégage du benzène, une substance cancérigène dans des proportions jusqu’à 60 fois supérieurs au seuil autorisé.
Utilisez plutôt, si vous voulez chasser les mauvaises odeurs sans polluer, de petits sacs de lavande, du bois naturellement parfumé, quelques gouttes d’huiles essentielles ou mieux faites pousser un petit oranger.
Un petit livre très bien fait d’Isabelle Pacchioni "Air pur, guide pratique anti pollution" (Ed. Leduc) contient une multitude de gestes très pratiques et efficaces pour ce faire.
Et si parmi tous ces gestes, l’un est plus particulièrement essentiel, c’est celui d’aérer !
L’aération est le meilleur moyen pour chasser le gros C. Buchet |
Page : < 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 >
|
|
|
|