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Ce qui cloche au pays du muguet envoyé par ecodurable le 01/05/2008 @ 10:25
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Toute la production du 1er mai a quitté ce week-end la région nantaise pour la France, la Suisse, la Belgique, les DOM-TOM et même les ambassades de France à travers le monde. On est très loin de la tradition de départ qui voulait qu'on aille en forêt cueillir son muguet sauvage porte-bonheur. Désormais, on en produit massivement, et c'est sans doute un cas unique au monde : une culture entièrement destinée à un jour dans l'année, en provenance d'une région (ou presque). Parce que tout le monde veut du nantais. 45 millions de brins sont partis, cultivés, bichonnés en pleine terre depuis 3 ans. Mais aussi, de plus en plus de pots. 3 millions ont quitté Nantes ces derniers jours. Et pour ces clochettes là, c'est vraiment de la "culture dirigée" : chambre froide en novembre entre 0 et 4 degrés pour réveiller le bourgeon qui a besoin de ça. Là, on baisse encore le thermomètre -2, -3° pour stopper la floraison jusqu'à fin février. Et à ce moment là : coup de chaud, sous serre, avec de la terre chauffée pour faire sortir la fleur. Vous imaginez la consommation d'énergie, colossale, qui s'ajoute à tous les hangars basse température 6-7° dans lesquels ces derniers jours on a trié, empaqueté, fait des bouquets avec les brins cette fois avant de tout mettre au frigo, pour que la clochette ne fane pas avant le jour J. Sans parler des camions frigos qui sillonnent toute la France. Quand on demande à Patrick Veron, le "monsieur muguet" de Loire Atlantique si on ne pourrait pas tout simplement laisser faire la nature et le cueillir quand il est prêt, il dit lui-même la date unique en terme de marketing c'est beaucoup mieux. Etalé sur l'année, on en vendrait pas autant. Il y a quand même une bonne nouvelle pour la planète dans le muguet : le principal pesticide qu'utilisaient les producteurs a été interdit parce qu'il était trop toxique. Désormais ils passent la racine sous une eau entre 40 et 45°. Ca tue les petits vers, pas la plante. Evidemment, il faut chauffer l'eau. Mais, si ça peut éviter des produits dans le sol, c'est déjà ça. B. Bonte |
La chaleur humaine dans les radiateurs à Stockholm envoyé par ecodurable le 29/04/2008 @ 18:22
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La chaleur humaine, dans le genre énergie renouvelable, vous conviendrez qu'on peut difficilement trouver mieux. Mais c'est très sérieux. C'est pour 2010 et ça va se passer en Suède autour de la gare de Stockholm. 250.000 personnes passent chaque jour dans cette gare, souvent au pas de course ce qui crée de la chaleur et qui s'ajoute bien sûr, à celle qui ressort des cafés des restaurants qui se trouvent eux aussi dans la gare. Et bien l'idée, c'est d'utiliser tout cet air chaud pour chauffer l'immeuble de bureaux qui va être construit juste à côté. Concrètement, l'air chaud va en fait chauffer de l'eau dans des tuyaux qui se trouvent dans la gare et cette eau partira vers l'immeuble voisin grâce à des très grosses pompes et elle circulera donc dans les radiateurs. Et alors, c'est pas terminé parce que l'eau forcément va perdre sa chaleur au bout d'un moment et là, et bien elle va revenir rafraichir le bâtiment, notamment en été. Apparemment, ça coute pratiquement rien d'autant que les tuyaux, sont déjà installés dans la gare. Ils ont chiffré ça à 30.000 euros tout compris. Ca devrait fournir à peu près 15% des besoins en énergie : à côté de ça, il y aura des pompes à chaleur qui iront chercher l'énergie dans le sol. On nous rebat souvent les oreilles avec le fait que les pays nordiques sont en avance en matière d'environnement, sur ce coup là, on peut dire que c'est le cas d'autant que c'est tout l'immeuble qui va être éco-conçu. Cela veut dire pas trop de surfaces vitrées pour éviter de faire étuve en été, donc limiter la climatisation. Et on parle même d'un système d'interrupteur unique par pièce : ce qui fait que le dernier qui part le soir : éteint tout en même temps : les lumières mais aussi les ordinateurs, les imprimantes, les photocopieuses, et même la cafetière ou la télé qui seraient restés en veille sans ça |
La lingette bat en retraite envoyé par ecodurable le 28/04/2008 @ 19:13
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Les ventes de lingettes sont en baisse. C'est tellement un symbole de la société du jetable, que cela mérite de s'y arrêter. Au début des années 2000 quand ça a vraiment démarré pour les lingettes maison, 4 foyers sur 10 les utilisaient. Aujourd'hui : il en reste entre 2 et 3 sur 10. Les chiffres viennent des fabricants eux-mêmes : - 10% de ventes sur les deux dernières années pour les lingettes poussière ou le plan de travail de la cuisine et -30% pour les lingettes du sol. Il reste toutes les autres, les pionnières : pour les fesses de bébés qui ont démarré en 1994, lingette démaquillante en 1998, pour les écrans d'ordinateur, les lunettes. Il y en a des déodorantes, des rafraichissantes...et même pour débarbouiller le chien figurez-vous! Ca pose plusieurs problèmes : d'abord ça bouche les stations d'épurations parce que même si c'est écrit de ne pas le faire : certains les jettent dans la cuvette des toilettes et ça déborde à l'entrée des stations d'épuration. Et puis surtout : c'est des déchets en plus qu'il faut incinérer parce que ce n'est pas biodégradable. L'Observatoire de la Consommation Durable à Bruxelles a calculé que pour un sol de 100m2 qu'on nettoie une fois par semaine : ça fait 23 fois plus de déchets que la bonne serpillière et son produit d'entretien. Les fabricants qui ont évidemment remarqué qu'ils étaient montrés du doigt ont commandé eux aussi une étude et le résultat est pas exactement le même ! Ils disent 2 fois plus de déchets qu'avec un spray, 6 fois plus qu'avec un bidon de produit traditionnel. Et puis surtout, ils disent "d'accord ça fait plus de déchet, mais on utilise moins d'eau!! et moins d'énergie pour chauffer l'eau, ce qui est vrai! En tout cas le fait est là : les lingettes pour la maison, pas les autres, battent en retraite pour deux raisons d'après les fabricants : c'est plus cher (l'observatoire de Bruxelles dit 20 fois plus) et c'est moins écolo. Rappelons que la loi Grenelle de l'environnement fixe un objectif sur les déchets : réduire la production de ces déchets de 5kg par an et par habitant dans les cinq prochaines années. C. Buchet |
La prolifération des méduses envoyé par ecodurable le 24/04/2008 @ 19:14
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S'il y a une espèce marine qui est bien menacée, ne nous réjouissons pas trop vite, ce sont les méduses qui profilèrent un peu partout. Oui, et cela depuis déjà quelques années mais le phénomène est entrain de s'amplifier, que ce soit sur nos côtes méditerranéennes et atlantiques, et plus encore en mer du Nord et en Baltique. Là où le phénomène est le plus préoccupant, c'est en mer du japon, tout particulièrement depuis 4 mois, les méduses pullulent et pas des petites comme chez nous, mais de belles et grosses méduses de 2 mètres de diamètre, de quelques 150 à 200 kg pièce ! Leur concentration est telle, qu'elles en viennent à considérablement gêner les pêcheurs, pour se prendre dans leurs filets, qu'elles déchirent (sous leur poids gélatineux). Cette prolifération n'est pas le fait du hasard : pour Jacqueline Goy, notre meilleure spécialiste des méduses qui travaille à l'Institut Océanographique, elle procède de deux éléments : la présence de plus en plus marquée d'engrais dans les mers, apportés par les fleuves et les estuaires, un phénomène que les fortes pluies de cet été dans la région ont largement amplifié. Ces engrais contribuent au développement du phytoplancton, cette soupe végétale qui sert de nourriture aux petites larves du zooplancton dont se nourrissent les méduses. Et puis second élément, la surpêche (particulièrement marquée dans la région) où le poisson est le principal apport en protéines rend disponible pour les méduses bien plus de nourriture que précédemment. L'ennemi c'est que le phénomène génère un cercle vicieux. Moins il y a de poisson, plus les méduses ont de quoi se nourrir et prolifèrent. Plus elles prolifèrent, plus elles vont contribuer à la raréfaction des poissons pour se nourrir de larves et de leurs oeufs. Un phénomène d'autant plus inquiétant que l'élévation des températures des mers contribue à ce que les méduses prolifèrent toute l'année et dans plus en plus de zone géographique, le phénomène devient général. Elles sont de ce point de vue un " précieux indicateur climatique ". Mais rassurons-nous, la plupart des espèces de méduses sont inoffensives, tout au moins celles que l'on peut rencontrer sur les côtes françaises, au pire, légèrement urticantes. Et quel animal étonnant ! Dont on dénombre plus de 900 espèces dont certaines ont des yeux notamment très proches de ceux de l'homme. A leur manière, et c'est fort aimable de leur part, les méduses nous alertent sur le fragile équilibre de la vie des océans que nos différentes activités humaines ont de plus en plus tendance à perturber. C. Buchet. |
La déferlante verte envoyé par ecodurable le 23/04/2008 @ 19:50
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Une déferlante verte pourrait bien très rapidement provenir des Etats-Unis. Oui, on aime les montrer du doigt ces américains qui refusent de ratifier le protocole de Kyoto, eux qui sont encore les premiers pollueurs de la planète. Mais attention ! Tout risque de très vite changer, et tant mieux, et c'est nous européens qui pourrions bien nous trouver rapidement à la traine. Qu'est-ce qui vous fait dire cela ? Très précisément ce qui se passe actuellement à la Silicon Valley, vous savez cette vallée au Sud de la baie de San Francisco réputée pour avoir été à l'origine de la révolution informatique et électronique. Et bien la Silicon Valley, cette pépinière extraordinaire de startups, d'équipes de chercheurs, d'inventeurs raflés aux 4 coins de la planète est entrain de se reconvertir dans les technologies vertes (la greentech, ou cleantech comme ils disent). Imaginez que la Silicon Valley à elle seule investit autant dans ce secteur que toute l'Europe réunie ! Un exemple à valeur de symbole, Larry Page, et Sergey Brin, les créateurs de Google ont lancé une nouvelle société qui est déjà l'une des étoiles montantes parmi les plus prometteuses de la Silicon Valley et dont on entendra probablement beaucoup parler : Nanosolar. Autre nouvelle star, Solazyne a conçu un biocarburant à base d'algues, et Tesla Motors fabrique une voiture électrique aux allures de Porsche disposant d'une autonomie de pas moins de 400 km grâce à une batterie au lithium. Filtres ultraperformants à base de nanoparticules, moteurs à hydrogènes, piles à combustible, panneaux solaires au silicium. Toute la panoplie des armes de lutte contre la pollution est entrain de se finaliser. Encore un peu de temps, n'en doutez pas, le temps peut-être que la nouvelle administration se mette en place, et l'on découvrira une Amérique armée de tout ce qu'il faut au plan industriel pour se mettre rapidement au vert. Et notre beau concept de " grenelle de l'environnement " fera pale figure si nous n'amplifions pas, nous français, nous européens, non seulement la recherche mais aussi le développement industriel de technologies vertes. Il serait quand même dommage que les européens qui ont eu les premiers l'intuition de cette révolution n'en tirent pas toutes les retombées au plan économique qu'elle mérite. C. Buchet |
Insectes menacés envoyé par ecodurable le 22/04/2008 @ 18:49
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C'est aujourd'hui la journée mondiale de la terre et vous lancez ce matin un cri d'alarme en faveur des insectes qui régressent partout au point, pour certaines espèces, d'être menacées d'extinction. Oui, c'est vrai les insectes n'ont pas toujours bonne presse, on les accuse souvent de tous les maux, ça pique, ça gratte, mais c'est oublier que moins de 5% des espèces sont susceptibles de causer des nuisances à l'homme. On les méconnaît le plus souvent, songez qu'il y a près d'1 million d'espèces regroupées sous l'appellation d'insectes par comparaison les mammifères englobent tout juste 6.000 espèces. Alors même que les insectes jouent un rôle pour ainsi dire invisible mais essentiel dans l'équilibre de la planète pour assurer la pollinisation de 80% des plantes cultivées. Les abeilles bien sûr font un travail considérable il faut savoir qu'une abeille transporte sur une seule de ses pattes postérieures 500.000 grains de pollen mais tous les insectes ont leur rôle, les fourmis par exemple contribuent à la dissémination des graines, les insectes xylophages contribuent à la reminéralisassions du bois. Le problème, c'est que les colonies d'insectes s'effondrent partout dans le monde. Les causes sont bien connues : - utilisation massive d'insecticides, - la disparition des haies - une végétation coupée trop à ras le long de nos routes et autoroutes - et bien sûr l'urbanisation galopante Une étude de Gérard Luquet du Museum d'Histoire Naturelle montre que dans Paris intra-muros, en moins de 50ans, tous les groupes d'insectes ont subi un déclin de l'ordre de 75 à 90% et de 20 à 30% au niveau de l'Ile de France. Il y a 45 ans, Paris abritait encore le " grand paon de nuit ", le plus grand papillon de France avec une envergure de 10 à 16 cm inutile de le chercher aujourd'hui. Il est essentiel, si l'on veut que perdure ce foisonnement de la biodiversité, de constituer un réseau d'aires protégées, de laisser un peu de terre " non entretenues ", cessons de tout couper à ras, à ces insectes si nécessaires à l'équilibre de la planète. C. Buchet |
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